La pluie tombe et les larmes coullent...[Lucas James Woodstock]

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Sybille s’ennuyait de son pays d’origine. Elle avait tant fuit en venant ici. Mais rien ne semblait pour le mieux. Elle avait tant voulue nier que maintenant elle aurait voulue crier sur tous les toits qu’elle n’allait pas bien! Que ses parents lui manquaient plus que tout. Ils leurs avaient brisés son cœur de petite fille! C’était leur famille et maintenant, ses parents étaient morts! Pour un accident aussi naïf! Elle avait tout quittée pour ne plus revoir cette maison qui lui rappelait tant de souvenir. Pour ne plus côtoyé tous ces gens, qui les connaissaient et savaient ce qui se passait. Elle ne voulait pas s’avouer la vérité et voir les choses en face. Dans un petit village comme celui-là, où ses parents étaient au centre de leurs vies, c’était trop difficile et douloureux. Continuer sa vie avec sa jumelle, ses étranges et incroyables jeux d’échanges, c’était trop de faire comme si rien n’était. Comme si rien n’avait changé. Parce que maintenant, ici et ailleurs, elle ne voulait plus s’attacher, pour ne pas perdre ceux qui pourraient lui être cher. Elle avait trop à perdre, celle-ci avait trop prit pour acquit que sa vie était belle. Et elle c’était écroulée, sous ses pieds. La peur était insensée, elle craignait même les choses dont elle attendait de l’aide. Sa famille, était le cœur de sa vie, ils étaient tous tellement proche, comme un bon vieux film ou série télé! La vie lui était seulement crue et morte pour elle. Elle ressentait un grand vide et une perte si grande, qu’elle voulait la cacher au fond d’elle, à un endroit où même elle ne voudrait aller la chercher…

C’était samedi matin, il pleuvait et tout le monde dormait à point fermé. Il était très tôt le matin et le soleil était à peine levé. On s’entait la rosée parfumée encore présente et le vent douillet et rafraîchissant autour de soi. Elle était assise, en jolie robe soleil blanche et buvait son café lattée. Elle n’arrivait pas à dormir et ne savait que faire. Mais au rythme de la pluie et à cette même sensation, ses joues étaient froides et humides de larme. Elle ne pouvait s’empêcher de verser quelques gouttes de tristesse, sans laisse son cœur et sa voix guider par son souffle d’angoisse. Ses yeux étaient vitreux et d’un bleu gris fade et meurtrit.

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« Pourquoi cet air si triste, il faut un sourire sur ce magnifique visage... »

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Sybille n’avait pas l’habitude de pleurer devant les autres. C’était plutôt elle qui à l’habitude consolait quoique ce soit. Elle se sentait humiliée et isolée, incomprise. Personne ou peu de personne pouvait comprendre ce qu’elle vivait. D’ailleurs, elle ne le souhaitait pas à quelqu’un. Elle était au parc, tôt le matin à pleurer, la poisse peut-être! Maintenant pour cette pauvre personne qu’était cet individu, elle lui montrait l’image d’une fille triste et faible! Elle n’était en aucun point la petite vulnérable et naïve, malgré ses traits de gamine et d’ange. Mais il restait que son interlocuteur était assez comique et sympa. En prime d’être charmant et beau. Il était original dans sa façon d’être. Cela faisait peu de temps que la puce était dans ce pays et elle avait rencontré peu de gens qui s’arrête pour parler à une inconnue. À moins d’avoir d’arrière pensée ou d’en vouloir à sa propre personne.

Ainsi, elle le regarda et sécha ses quelques larmes. Elle lui sourit et acquiesça de la tête, en signe de remercîment. Il était peut-être temps de se ressaisir et d’être elle-même! Elle en avait marre de se cacher et de se primer par l’absence de ses parents.

Bonjour… Sybille Abrahamsen, merci au fait… dit-elle ne sachant pas son nom et voulant en savoir plus.

Il ressemblait étrangement à quelqu’un qu’elle connaissait en Irlande, mais ce n’était pas lui. Mais elle lui sourit et avait les yeux remplis de joie. Elle était contente de voir quelqu’un et de voir plus claire. Elle commençait justement à avoir un mal de bloc!

Tu arrives d’où comme ça? Fit-elle intriguer et se mordant les lèvres. La plupart du temps, elle laissait les choses en plan et c’était elle qui répondait aux questions, mais cette fois c’était différent!

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« Lucas Woodstock, enchanté, et ne me remercie pas, j'aime pas voir les gens pleurer. »

« Je dois faire peur à voir, je suis partit pendant trois jours jusqu'à Miami en faisant du stop et en marchant, je suis de retour maintenant. Tu veux bien excuser mon allure ?»

« Et toi, il est bien tôt, tu serais bien mieux sous les couettes... »

« Tu en veux ? »

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Sybille ne savait pas quoi faire. Elle ne savait même pas si elle devait avoir honte ou se sentir coupable. Malgré que les deux en revenait au même. Elle appréciait tout de même se jeune homme, mais ne savait pas comment prendre la situation. En temps normale, là-bas, elle ne se méfierait pas, elle serait ouverte ou dû moins paumée. Il y avait quelque chose d’unique dans les yeux de ce mec, quelque chose dans la tournure dont prenait les choses qui mettait tout de même ne confiance la puce. Il était difficile de croire qu’elle était différente des autres ou d’avant, mais c’était pourtant le cas. Elle avait fuit, pour ne plus être sienne, pour ne plus être elle-même, pour ne plus se rappeler d’eux. L’accident, la mort, la famille… Mais au fur et à mesure qu’elle se brimait, plus elle était malheureuse à se fermer et à ne pas vouloir s’attacher! Elle avait l’impression de ne plus vivre sa vie pour ne plus ressentir ce que la vie lui avait apporté. Elle refusait d’accepter les choses, de les dévoilés au grand jour et de devoir combattre cette peur. Alors elle lui sourit, elle acquiesça et l’écoutait avec un grand intérêt. Il lui offrit une barre de chocolat, qu’elle refusa poliment…

Non merci, ça vas, je n’ai pas faim…

Sinon, suite à ses affirmations sur son accoutrement, elle ria de bon cœur et sécha ses larmes. Puis pour répondre à sa question, elle se racla la gorge et abaissa la tête vers le sol. Elle ne savait pas comment dire ou présenter les choses. Ni même sous quel angle les voir, métaphoriquement parlant, elle aurait souhaité être aveugle à se moment… Finalement, elle lui dit :

Je ne sais pas si tu as remarqué par mon accent, mais je suis Irlandaise. Je suis venue ici pour régler quelques problèmes… Fit-elle hésitante et ne sachant si elle n’en faisait pas trop ou si elle était soulante. Elle se mordit les lèvres et attendait un signe à savoir si elle continuait ou pas… Mais elle fit dans un réflexe et un réel soupir.
Mes parents sont décédés, l’ans dernier…

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« Oh désolé. On se ressemble alors. Je suis français, t'as peut-être aussi remarqué mon accent... Et j'ai perdu mes parents quand j'avais 14 ans, à Paris. Un accident de voiture, le choc à été plutôt brutal, j'étais bloqué dans la voiture avec une barre de fer dans l'épaule. J'ai vu mes parents mort à mes côtés et avec la panique, la colère, la douleur... j'ai fini par m'évanouir. Je me suis réveillé à l'hôpital, les pompiers avait réussi à m'extraire de la voiture vivant. Je suis venu ici pour fuir tout ça et honnêtement ça n'a pas marché, mes rêves sont toujours hantés. En quoi venir ici, peut t'aider ? »

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Comment ne pouvions pas tomber sous le charme de ce beau jeune homme ! Il avait cette prestance et assurance si naturelle et sans prétention qu’elle en était bouche-bée. Dû moins, à première vue, il semblait sincère et authentique. Mais à savoir à quoi s’attendre de ce genre de personne et surtout par ici! La belle, jeune et naïve Sybille n’avait qu’une envie fuir! Alors ainsi, sur les premières paroles que lui fit celui-ci, elle se contenta de l’attendre immobile, les yeux dans l’eau et le cœur serré. Elle se demandait mille et une questions et ne savait que faire… Peut-être devait-elle être sincère et lui dire qui elle était vraiment, surtout par expérience... Si tout cela rembarrait par la suite? En plus, il semblait s’attarder sur son visage, la scrutant et lui cherchant la pointe de mystère dans ses yeux….
Avant Sybille était déterminée à foncer. Maintenant elle l’était à fuir et reculer. Auparavant elle regardait la vie de haut, aujourd'hui elle le regardait agenouiller et scrutant le ciel étoilé. Sa vie d’avant lui manquait tandis qu’autrefois, elle l’énervait était que trop présente. Mais c’était sa routine cependant elle l’avait quitté pour ne pas la voir s’effondrer. Pour en garder de beau souvenir plutôt que de se morfondre et rechercher leurs présences. Elle ne voulait pas ressentir cette sensation, celle du vide et d’une perte. Ses parents morts avaient emportée avec eux l’attachement qu’elle se faisait de sa personne, de sa vie et de leur famille. La vie sans eux n’était plus pareille. Mais lorsqu’elle comprit qu’elle était ainsi un peu par sa faute, par sa disparition, que cela n’avait pas arrangé les choses, elle s’en voulut terriblement. Il y a à peine 1 an, Sybille pouvait marcher dans la rue le cœur battant. Maintenant celui c’était affaissé. Les hommes avant la regardait et lui en voulait d’avoir l’air si confiante, même seule. Il la désirait même si elle était vierge et sans aucune malice. Elle les attirait pour son indépendance et sa confiance. Elle était une femme de valeur et de charisme. Aujourd’hui, ce soir et les semaines à venir. Les mecs lui en voulaient pour sa méfiance et son indépendance. Il l’enviait parce qu’elle était seule, parce qu’elle avait l’air d’être indifférente à toute forme d’attachement. C’était parfaitement le contraire pour le même comportement humain par rapport à ses interlocuteurs. La vie n’avait pas changé mais c’était plutôt elle qui voulait disparaître. Elle s’effaçait et oubliait le passé mais il paraissait que c’était la vie qui voulait s’acharner sur elle. La vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie…

Alors elle lui demande, un peu hésitant, chassant ses pensées de sa tête… Tu peux me raconter tout… Je veux dire comment tu fais pour t’en sortir pas trop mal, etc… ? Fit-elle les yeux angélique perdue dans la vague nostalgie du passé et se mordant les lèvres. Finalement, elle lui posa une main sur le bras, abaissa la tête vers le sol. C’était sa façon pour elle de lui donner de son énergie, de lui faire comprendre et de lui partager de son soutient. Je sais qu’être désolé n’arrange rien, mais je peux comprendre, tu le sais, après tout…

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« On roulait, on rentrait d'une soirée, mes parents ne buvaient pas lorsqu'on prenait la voiture. J'ai 14 ans et je suis à l'arrière. C'est une voiture sur l'autoroute qui nous ait rentré dedans violemment, je ne sais pas d'où elle arrivait, je n'ai pas eut le temps de voir. Le choc avait était tel que ma tête a claquée contre la vitre, fracturant mon crane. j'étais sonné et j'ai finit par relever la tête. Le sang chaud m'a alerté et j'ai vu que j'avais une barre de fer planté dans l'épaule. Je ne pouvait pas bougé. J'ai regardé devant et j'ai vu mes parents, tous les deux morts... »

« J'étais tenu au supplice par cette foutu barre de fer, j'avais mal, terriblement mal mais j'aurais tout donné pour sortir de la voiture et ne plus voir ce que j'avais devant moi, j'aurais pu m'arracher l'épaule pour éviter ça. C'était affreux, j'ai pleuré, j'ai paniqué comme un gosse et j'ai hurlé, j'avais mal physiquement et moralement. C'était affreux. Je perdais beaucoup de sang et c'est ce qui m'a libéré, je me suis évanouie et quand je me suis réveillé j'étais à l'hôpital. »

« J'ai été placé en orphelinat, je n'ai pas dit un mot pendant des mois. Je refusais de me nourrir, de vivre. J'ai était mis dans plusieurs familles d'accueil mais c'était trop difficile pour tous de s'occuper d'un enfant qui a tant souffert et qui ne parle plus ou presque. Lorsque j'ai eu 18 ans, j'ai reprit la parole une bonne fois pour demander mon indépendance et je suis partit. Je ne pouvais plus vivre avec tout ceux qui savait tout de moi et de mes souffrances. Je voulais revivre et il fallait que je sois loin. Je suis arrivé ici et j'ai repris mon anonymat si précieux. Tu es la première à qui j'en parle. J'ai appris à me construire seul et maintenant j'y pense moins. Je me suis entourés d'amis qui ne me rappel pas tout le temps ce passé, et c'est ca le secret, tout recommencer et renaitre. »

« Je ne les oublierais jamais et tu ne les oublieras jamais, mais tu dois apprendre à vivre avec. »

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Suite à l’histoire que le jeune homme venait de raconter, elle fut tout estomaquée de voir qu’il était encore sous le choc. Alors se serait encore long pour elle, la puce souffrirait autant??? Bien sur qu’elle était forte, mais elle ne voulait pas réellement y parvenir seule. Malgré que Sybille est fuit son pays, cela ne voulait pas dire qu’elle n’imaginait pas trouver des réponses à ses questions… Un peu contrariée, elle finit par sourire à son interlocuteur. Puis elle se racla la gorge, se rassit bien droite et toujours à la recherche de où poser ses mains. Finalement, elle croisa les jambes, celles frêles et un peu tendues. Elle qui bougeait mollement du pied et qui avait caché ses mains sous sa cuisse supérieure. La puce, décida sur ce, de raconter son histoire, ne voulant pas être lâche et souhaitant pouvoir être aussi forte que lui. Comme pour se prouver et peut-être espérer un signe ou passer à autre chose…

C’était un vendredi soir et mes parents voulaient qu’on aille au cinéma toute la famille. Seulement il y avait une fête organisé et on souhaitait tous y aller bien sur. Alors mes frères nous y ont amené sans qu’on leur demande la permission. Lorsqu’ils sont revenus du travail, on imagine qu’ils ont comprit le message. Ils y sont allés… Du coup… Elle reprit légèrement sa respiration, inspira et lâche un vaillant soupir. Puis elle porta une main sur sa joue et replaça une mèche rebelle qui virevoltait au vent. Lorsque nous sommes rentrés, ma jumelle et moi, avons aperçut les policiers… Ma sœur à commencer par frapper l’un d’eux et voilà que mes frangins nous ont prit dans leurs bras. Sur ce, je me souviens seulement des milliers de téléphones et papiers à remplirent…

Finalement, une larme se glissa sur sa joue. Elle tendit ainsi sa main à son interlocuteur et baissa la tête au sol… Dans un élan, toujours aussi calme, malgré tout, elle continua tout en cherchant son souffle…

Je suis partie. Pour les mêmes raisons que toi. Sauf que maintenant, je ne sais plus qui n’est, je ne me reconnais même plus. Je ne veux plus avoir à me reconnaître, surtout à cette époque si heureuse. Je sais que c’est cliché ou stéréotype, mélodrame à la limite, mais je ne m’imagine pas être heureuse sans eux, ou le pouvoir… Toutes ses choses que je faisais au quotidien et parfois dans leur dos… Tout comme la raison de leur accident et pas du notre... La famille maintenant brisé en deux, ou trois...

…. * Je suis vraiment trop stupide* Ce surprit-elle à penser…

Je sais que peut-être je manque de tact en t’en parlant, je veux dire tu as déjà assez mal, comme ça… Ainsi, il saurait comment elle souffrait et comment elle pouvait le comprendre. En vain, elle lui sourit timidement et lui dit…

Le plus dur, c’est que je me sens si seule. Sans ma jumelle, nous avons toujours été ensemble et voilà que je l’ai fuit. Mais en même temps, me voir et surtout la voir changer, me perturberais. Si je dois être forte pour moi, cela voudrait dire que je le devrais pour elle aussi…

Subséquent la pluie qui se remettaient à couler, elle pencha sa tête sur l’épaule de son ami et se fichait pas mal du tempérament de la nature. Elle en voulait maintenant à la nature des choses d’avoir de la peine et d’être si vulnérable, lorsqu’elle voulait refaire sa vie!

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